Patricia Fiori est auteur, comédienne, metteur en scène, conceptrice de projet.
Elle vit et travaille à Marseille et dans les alentours.
Après des études de lettres modernes à l’Université d’Aix-en-Provence, elle se tourne vers le théâtre et s’intéresse à l’écriture contemporaine, formée par Etienne Sarkany pour l’étude de la dramaturgie, Jean-Claude Nieto pour le jeu et Jean-Pierre Blivet (CNIPAL) pour le chant.
1990 En 1990, elle écrit sa première pièce Les yeux rouges, fonde la compagnie Théâtre du point double, - dont elle est la responsable artistique encore aujourd’hui -, et fait appel à Daniel Hanivel pour la mise en scène (1991). Elle joue alors le personnage de Nina qui vient échouer sur un quai de gare, semant le trouble et le désordre dans la vie de ceux qui n’ont rien demandé. La création a lieu à L’Espace 233 à Istres, puis une tournée régionale lui permet de se positionner en tant que professionnelle et la compagnie est subventionnée par les institutions locales.
1991 En 1991, elle collabore avec l’artiste peintre Gérard Ricard pour qui elle écrit des textes poétiques à partir de son œuvre tandis qu’il conçoit la scénographie de ses pièces. Avec lui, elle fonde Le Laboratoire, centre d’arts contemporains, Marseille (1994). Elle prend alors en charge la section théâtre. Le lieu s’ouvre à toutes les disciplines artistiques (musique, danse, théâtre, arts plastiques…), invitant les artistes à réfléchir sur des projets communs. C’est là qu’elle rencontre le photographe Antoine d’Agata ou le chorégraphe Eddy Maalem qui l’inspirent et la conduisent ailleurs dans le champ de l’écriture.
1993 En 1993, elle écrit L’inavouable et confie le rôle principal à Henriette Palazzi, comédienne. La pièce est créée au Théâtre 108 à Aix-en-Provence, puis au Théâtre du Laboratoire (1994).
1994 En 1994, Henriette Nhung-Pertus, comédienne, fait appel à elle pour la diriger dans André de Philippe Minyana. Ensemble, elles vont jouer chez l’habitant pour donner des représentations riches d’échange et de partage. La clôture des interventions se fera autour d’une seule manifestation Solo Tout Cour, région d’Arles, à laquelle plusieurs artistes sont conviés (Jan-Maria Carlotti, Marie Bosque, Geneviève Sorin…)
1995
En 1995, elle écrit La mère dont le rôle principal est interprété par Henriette Palazzi. Elle met en scène la pièce au Théâtre du Laboratoire (1996). Des extraits de la pièce feront partie d’un spectacle-montage de textes (Hubert Colas, Xavier Durringer) créé par Jean-Pierre Duperray pour Lieux Publics, scène nationale, Forum de Berre l’Etang.
En novembre 1995, elle reçoit une bourse d’écriture du Centre National du Livre qui lui ouvre les portes de La Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon, endroit prestigieux où elle fait sa première résidence d’écriture (1997). Dans une des anciennes maisons des pères Chartreux entourée d’un jardin clos, elle écrit Ce monde qui nous entoure, une pièce où il est question du conflit meurtrier qui avait éclaté en ex-Yougoslavie en 1991.
1998
En 1998, la pièce est mise en lecture dans le cadre des rencontres d’été de La Chartreuse (Festival d’Avignon) par l’auteur elle-même accompagnée de Catherine Duflot, Valérie Trébor et le comédien, Sinisa Miletic, qui vient de Zagreb. Soumis à la pression de son pays, celui-ci articulera le texte à la manière d’un cri déchirant.
Une lecture à deux voix aura lieu au Théâtre de l’Olivier à Istres dans le cadre de Paroles de théâtre (1998). Suivront diverses petites mises en scène immobiles au Théâtre du Laboratoire (1999). Ce monde qui nous entoure est aujourd’hui une œuvre retenue par Eclats de scène, compagnie itinérante du Languedoc Roussillon.
2003
En 2003, Patricia Fiori renouvelle l’expérience de l’écriture en résidence. Elle choisit un lieu emblématique, proche de chez elle, La Friche de la Belle de Mai. C’est là qu’elle raconte le destin de ces gens qui se croisent sans jamais se rencontrer, sans jamais s’écouter les uns les autres. Elle resitue le cadre de son histoire et de ses personnages dans un lieu qu’elle affectionne, le quai de gare. Sans doute est-ce l’endroit où elle se trouve qui l’inspire (La Friche est traversée par la voie ferrée…), sans doute aime-t-elle aussi ces lieux où une foule de gens attend et désespère, espère et se nourrit de rêves.
Moments de vie, c’est le nom qu’elle donne à cette drôle de pièce constituée de fragments, de bribes de vies, une succession de monologues dits par des personnages en quête d’identité dans un monde qui ne tourne plus rond. En 2004, la pièce sera lue pour la première fois à la Bibliothèque Armand Gatti, La Seyne sur mer.
2005 En 2005, elle s’associe au Centre Culturel SAREV, Marseille, et ouvre des ateliers d’écriture qu’elle déploie dans des écoles, collèges, lycées ou bibliothèques… qui débouchent sur la réalisation d’un livre-objet et d’une lecture publique. La collaboration entre SAREV et Patricia Fiori durera quatre ans pour aboutir à une résidence d’écriture où l’auteur est invitée à marcher dans les calanques de Marseille, en compagnie des habitants de Sormiou et Morgiou, pour témoigner du changement de la société et de l’environnement. Ici et là, long poème narratif à deux voix, verra le jour en 2008. Dits pour la première fois, par l’auteur elle-même, au Centre Culturel Ouvrier, En compagnie des Calanques, les mots feront écho à l’actualité féroce du moment sur un paysage qui se dégrade au profit d’un matérialisme outrancier. Le texte fera l’objet d’une lecture théâtralisée (par l’auteur et Seylna, danseuse). La manifestation aura lieu au Parc de La Mirabelle, Festival Caressez le potager, Marseille (2008).
2007
En 2007, elle écrit un recueil de poésies destinées à la scène, L’attente ou les chemins inversés. Le texte est publié sous la forme d’un livre d’artistes et c’est à la Galerie Gérard Ricard, Marseille, qu’il est exposé dans le cadre de Le jardin d’Eden, Mémoire du Libre Arbitre.
Dans le même temps, elle collabore avec le musicien Lionel Criscuolo à la guitare avec qui elle travaille à l’enregistrement de ces mêmes textes poétiques gravés sur un CD. Puis elle rencontre Marc Porcu, poète d’origine sarde comme elle, et lui propose une lecture croisée à la librairie Histoire de l'oeil, Marseille.
2008 En 2008, c’est le début des actions qu’elle organise autour de la poésie pour le Printemps des poètes, manifestation poétique nationale à laquelle elle adhère encore aujourd’hui. Au programme : clubs de poésie, passeurs de poèmes, brigades d’interventions poétiques, balades, débats, échanges artistiques qui favorisent l’interculturalité… Toutes ces interventions ont lieu dans des écoles, collèges, lycées, centres de formation pour adultes. Au début, l’auteur anime des ateliers, après elle intervient avec les participants au sein même de l’école, dans la rue, dans les espaces publics. Un moyen pour elle de sensibiliser les autres à la poésie et de la transmettre de manière théâtrale à travers un spectacle, un parcours déambulatoire (le livre-objet est au cœur de ces aventures littéraires, une sorte de cahier d’« échange » entre la parole et la trace écrite).
2009 En 2009, elle fait une première résidence aux Avocats du Diable Vauvert et découvre la Camargue et ses habitants, elle se passionne alors pour cette culture dense et sauvage tout à la fois, elle écrit Paolo.
2010 En 2010, elle continue à s’inspirer de la parole des autres pour écrire et réaliser un livre-objet dans le cadre d’ateliers d’écriture dont les participantes vivent dans des villages du Var, association Castellet Plus.
2011 En 2011, l’association La Passerelle lui commande un travail d’écriture sur le thème de la nourriture. Elle revisite alors le moment du repas en termes de convivialité, de détente et de joie pour créer la rencontre avec l’autre, la reconnaissance de ses origines en matière culinaire. Plusieurs rendez-vous sont pris pour partager les mets de divers pays et le texte La table voit le jour. Plus tard, il deviendra un spectacle créé dans les locaux de La Passerelle, Marseille.
2012 En 2012, elle retrouve Muriel Tschaen, comédienne qui l’accompagne régulièrement dans ses actions poétiques, et écrit Conversations avec Monsieur Tardieu qu’elle joue et met en scène pour la Ville de Marseille, Centre Fissiaux.
2013 En 2013, elle revient aux Avocats du Diable Vauvert pour écrire cette fois Partir, venir, un texte poétique où il est question de La Corse, pays où elle va et vient pour mieux se ressourcer.
2014 En 2014, elle intervient au lycée Philippe Lamour, Nîmes, dans le cadre d’une résidence aux Avocats du Diable Vauvert pour lire ses textes dans les salles de classe d’une manière impromptue, interventions poétiques au cours desquelles elle invite les élèves à la retrouver plus tard pour des ateliers d’écriture ouverts.
2015 En mars 2015, elle participe au Printemps de la Francophonie, une aventure autour de l'écrit qu'elle partage avec Valérie Trébor et Lisa Giraud-Taylor. Les trois artistes se font "Passeurs de poèmes" pour une invitation à un voyage poétique dans divers lieux à Marseille. Elle écrit pour l'occasion dix poèmes autour de la thématique "dis-moi dix mots".
Lectures publiques :
Istres (Paroles de théâtre, Théâtre de l’Olivier), Marseille (Théâtre Le Laboratoire), Avignon (Classe de Pascal Papini, directeur du conservatoire d’art dramatique), Villeneuve-lez-Avignon (Festival d’Avignon, rencontres d’été de La Chartreuse), Vitrolles (Étude d’une pièce, collège Camille Claudel), Marseille (Lycée Marie Curie), Le revest-les-eaux (Maison des Comoni, Jean-Claude Grosse), Cuers (Lire en fête, Bibliothèque Armand Gatti), Marseille (Centre Culturel Itinérant SAREV), Marseille (Lire en fête, Bibliothèque Mer et colline), Trets (Actions artistiques dans les collèges, collège de Trets), Marseille (Actions artistiques dans les collèges et lycées), Marseille (Printemps des poètes, lecture à l’école), Marseille (Bibliothèque La Grognarde), Septèmes les Vallons (Actions artistiques, salon du livre à Septèmes), Languedoc Roussillon (Œuvres retenues, Éclats de scène), Marseille (Printemps des poètes, Bibliothèque Mer et colline), Marseille (Printemps des poètes, En compagnie des calanques), Marseille (Printemps des poètes, librairie Histoire de l’œil), Marseille (Festival Caressez le potager), Lunel-Vieil (Bibliothèque municipale), La Roque d’Anthéron (Festival de théâtre Les Rocatines), Coustellet (Fête du livre ”le goût du voyage” ), Marseille (Association La Passerelle « le petit-déjeuner littéraire »), Nîmes, Lycée Philippe Lamour (Les Avocats du Diable), Marseille (École Jean Mermoz).
Et aussi :
Actions artistiques et éducatives soutenues par La DRAC ou le CG 13 (ateliers d’écriture et de théâtre), 1986-2012
Participation à la manifestation nationale « Le Printemps des poètes », Brigades d’intervention poétique, passeurs de poèmes, (collèges et écoles de Marseille et Nîmes), 2008-2014
Résidences d’écriture : La Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon, 1997, La Friche de la belle de Mai, 2003, Marseille, Centre Culturel SAREV, Marseille, 2007-2008, Castellet Plus, Castellet, 2010, Les Avocats du Diable Vauvert, Vauvert, 2009, 2013, 2014